Compte-rendu de la séance du 31 mars 2012

Publié le par cercle zététique du Languedoc-Roussillon

L'ARCHITECTURE DE LA PENSEE SOCIALE

 

L’exposé de Françoise Mariotti est joint au présent envoi, sous ses deux formes Diaporama Power Point et  traduction au format Word.

 

La discussion qui a suivi cette présentation est résumée ci-après, comme toujours sous forme non exhaustive et aussi objective que possible –mais l’objectivité existe-t-elle ?

   

Discussion :

Diverses personnes ont attendu ou apporté des clarifications de vocabulaire entre croyance, idéologie, opinion, représentation sociale ?

Philippe se demande où on doit situer les valeurs : sans doute dans les idéologies ?

Dominique : fait observer que lorsqu’on change d’avis suite à un échange, c’est souvent après-coup.

Françoise ajoute que la pratique contribue au changement ou la construction même de l’opinion.

 

Martine donne l’exemple de stéréotypes à l’égard d’une population (ici les Gitans) qui peuvent tomber dans la fréquentation de ces personnes. Françoise : les stéréotypes tombent quand on connaît (donc quand on veut connaître) les autres, le prêt à penser se défait.

Michel et Patrick donnent aussi  l’exemple du pétainisme qui a contribué à l’évolution de l’opinion pendant la guerre.

Implication dans un événement est un des facteurs de la fabrication de l’opinion : ex des grand-messes nazies qui ont pu contribuer à façonner une opinion qui n’était pas nécessairement hitlériennes au départ.

Deux notions assez complexes ont été évoquées (je ne sais plus par qui, peut-être par moi pour la 1e – J-L B) :

-          la dissonance cognitive. Ça ce n’est pas trop difficile à comprendre. C’est un parcours de rationalisation consistant à réduire l’écart entre mes désirs (ou mes opinions) et la réalité. Françoise parle à ce propos de la tendance à « protéger ses croyances ».

-          Plus difficile : la norme de consistance. J’ai fait (c’est JLB qui parle) quelques recherches pour expliquer simplement cette notion, je n’ai rien trouvé d’utilisable

·         Soit parce que c’est réellement trop compliqué

·         Soit parce que ça me dépasse

·         Soit parce que c’est une expression absconse qu’on peut traduire plus simplement par norme de cohérence (en gros chacun essaie d’être cohérent et préfère ceux qui le sont) ou même par préférence pour les jugements rationnels (dixit un certain Lauren Auzoult).

Je vous laisse réfléchir là-dessus.

Michel Bakri : à la limite peu importe ce qu’on pense, l’important c’est le moment du passage à l’acte (ou non).

Martine relève la dimension sociale de la confrontation d’opinions : être seul contre tous est difficile  mais à plusieurs on se retrouve.

Philippe : la pression sociale fait changer le comportement, cf l’ image du fumeur dévaluée

Question posée par quelqu’un : pourquoi est-ce qu’on a tendance à se droitiser (politiquement parlant) en vieillissant. Il est de fait (Françoise) que l’âge moyen des électeurs de droite est plus élevé.

Dominique Barthès : si on parle de protéger les croyances, c’est de sa propre santé psychologique qu’il peut s’agir.  ? Ou protéger sa propre santé psychologique

Patrick : la pression sociale peut avoir aussi un effet inverse, celui d’amener à soutenir l’opinion la moins défendue (le plus faible ?).

Philippe : quel prolongement de la réflexion sur les modalités de construction et de modification de l’opinion en pédagogie, donc comment faire acquérir en montrant, en faisant ?

Michel Bastien : on peut se demander quel pourcentage de gens changent d’avis « objectivement ». Il n’y a pas vraiment de réponse à cette question.

Françoise : on change d’avis sur des choses qui ne ns impliquent pas, en fonction de facteurs très divers (qui interroge, comment).


Publié dans Comptes-Rendus 2012.

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